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Les cures de printemps : effet de mode et impact environnemental

Dernière mise à jour : 9 mai 2023

Chaque printemps, les cures de détox font la une de nombreux sites internet et magazines. Elles nous invitent à éliminer les toxines de l'hiver, à rebooster notre organisme, en soutenant les fonctions des organes émonctoires comme le foie ou les reins. On nous vante la cure parfaite pour retrouver la ligne avant l'été, pour avoir un teint de pêche, ou encore pour améliorer notre confort digestif. S'il peut tout à fait être intéressant de réaliser une cure, prenons le temps de comprendre ce que cela implique, et choisissons bien !





L'origine de la cure de printemps

Initialement, la cure de printemps était réalisée par les anciens, dont la vie était menée au rythme des saisons. Ces derniers travaillaient essentiellement du printemps à l'automne. L'hiver était la période du repos, pour la nature, comme pour l'humain. Pendant cette saison, les anciens n'avaient ainsi plus beaucoup d'activité et mangeaient fromages, charcuteries, et autres mets riches et lourds. Au printemps, ils faisaient alors une cure de nettoyage pour désengorger leur organisme et repartir du bon pied.


Aujourd'hui, nous n'avons plus du tout le même rythme de vie. Nous travaillons toute l'année de la même manière. Et pour peu que l'on ait une hygiène de vie et alimentaire relativement saine, le corps parvient à se détoxifier plutôt bien tout seul. En théorie.


Car le problème est qu'il y a de plus en plus de polluants dans notre environnement. Ainsi, même si l'on fait attention, il est difficile de ne pas faire entrer de polluants dans son corps. L'eau que l'on boit, l'air que l'on respire, les aliments et médicaments que l'on consomme. Le stress, la pression, nos pensées, ou encore notre entourage sont d'autres « polluants » auxquels on pense moins mais qui pourtant peuvent faire des dégâts dans notre organisme.


Une cure de nettoyage peut donc grandement faire du bien à notre corps et notre esprit. Mais qu'en est-il de la nature ?


Impact environnemental des cures détox

Qui dit effet de mode, dit forte consommation, quantité pour répondre à la demande, exploitation intensive.


On préconise souvent la sève, ou eau, de bouleau en cure printanière pour ses nombreux bienfaits. Elle va en effet drainer les reins, le foie, les poumons, la peau et le sang, nettoyer les toxines de l'hiver et apporter de nombreux minéraux, oligo-éléments et vitamines.


Mais pour se procurer de la sève de bouleau, il faut percer l'écorce de l'arbre et y enfoncer un tuyau de prélèvement. On pourrait apparenter cela à une prise de sang, ou un don du sang même. Sauf que l'humain est consentant. Il choisit d'accepter la prise de sang ponctuelle qu'on lui a prescrite. Et en prime, lors d'un don du sang, il a droit à une collation par la suite pour récupérer.


Dans le cas du bouleau, on lui fait un trou et on ne lui demande pas son avis. Il n'y a pas de communication avec l'arbre pour savoir s'il accepte de donner sa sève, un fluide vital. De plus, les prélèvements se font souvent année après année sur les mêmes arbres, alors qu'il serait bon de faire des rotations.


Alternatives plus douces pour la nature

Les tisanes, teintures mères et alcoolatures, par exemple, fonctionnent très bien pour le nettoyage de l'organisme. L'avantage est que leur production engendre un impact plus faible au niveau du végétal concerné.



Ces procédés demandent en effet un prélèvement moins important que pour la sève de bouleau. Le fait de récolter des fleurs par exemple, ne va pas pas nuire à la plante. Au contraire, plus on en cueille, plus la plante va en produire de nouvelles. Bien sûr, il faut veiller à rester dans le raisonnable, surtout en prélèvement sauvage. La notion d'équilibre est capitale. Mais si c'est bien fait, la plante continue de pousser, de fleurir, de grandir. Et à chaque cycle de printemps, elle sera toujours là.


L'incision ne tue pas le bouleau, certes. Mais il s'agit quand même d'un procédé plus invasif, ayant une plus grande incidence que le fait de récolter des feuilles ou fleurs sur une plante. On pourrait voir cela comme une coupe chez le coiffeur : la plante s'en retrouve allégée, voire fortifiée. En tout cas, c'est ainsi que nous voyons les choses chez Aurélie Von Junker.


Les teintures mères et alcoolatures, plantes macérées dans de l'alcool, ne nécessitent par ailleurs pas d'être ingurgitées en grande quantité pour agir. Ce sont des produits puissants. On viendra donc en consommer moins, en acheter moins. Cela va induire par la même occasion une demande plus faible, entraînant une production et une exploitation moins impactantes sur l'environnement.


Faites-vous accompagner pour vos cures

Ainsi, nous vous invitons à bien réfléchir au type de cure que vous envisagez d'entreprendre (et certaines sont très bien !), à ne pas tomber dans le panneau de l'effet de mode et à bien choisir les plantes que vous allez utiliser.


Nous serions ravis de vous accompagner dans cette démarche, afin de répondre à vos besoins précis, en alliant au mieux votre santé à celle de la nature.

Rédactrice - Stéphanie Faustin (@unpasplusvert)


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